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"Et j'aime à la fureur" enthousiasme les spectateurs et la critique

Le film d'André Bonzel est en salle depuis le 20 avril 2022.

« Et j’aime à la fureur est ce qu’il y a de plus beau à voir au cinéma en ce moment. C’est traversé par une mélancolie inouïe, ça vous serre le cœur, c’est sublime. » Charlotte Lipinska, fait écho dans « Le Masque et la plume » du 1er mai à la critique et aux nombreuses réactions élogieuses des spectateurs au sujet du deuxième long métrage d'André Bonzel.



Un succès critique et public : "Trente ans après C'est arrivé près de chez vous, Bonzel signe un retour aussi espiègle que bouleversant, accompagné d'une BO d'exception composée par Benjamin Biolay."

Sud-Ouest


"La matière filmique – ruban anonyme de vues tour à tour tendres, lyriques, cocasses, grivoises – se fait ici ouverture sur le monde, invitation au partage de la vie, incitation à suppléer imaginairement au destin de ces gens qui ne nous sont rien, sinon nos plus proches semblables par le simple fait d’être filmés."

Le Monde


Ce long métrage est le geste émouvant d’un éternel enfant fasciné par les images d’inconnus, sur lesquelles il projette ses propres rêveries, angoisses et fantasmes.

Télérama


Et j’aime à la fureur, mis en musique avec malice par Benjamin Biolay, déborde d’amour pour le cinéma, ce mensonge qui dit vrai vingt-quatre fois par seconde.

L'Obs


Sur France 24, André Bonzel explique son enthousiasme pour la beauté et la sincérité des films amateurs.


Si le titre en anglais, Flickering Ghosts of Loves Gone by (Les fantômes vacillants des amours passées) évoque les disparus qui ne s'animent plus que sur ces films amateurs ; Et j’aime à la fureur est une partie d'un vers :


Les bijoux


La très-chère était nue, et, connaissant mon coeur, Elle n'avait gardé que ses bijoux sonores, Dont le riche attirail lui donnait l'air vainqueur Qu'ont dans leurs jours heureux les esclaves des Maures. Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur, Ce monde rayonnant de métal et de pierre Me ravit en extase, et j'aime à la fureur Les choses où le son se mêle à la lumière. Elle était donc couchée et se laissait aimer, Et du haut du divan elle souriait d'aise A mon amour profond et doux comme la mer, Qui vers elle montait comme vers sa falaise. Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté, D'un air vague et rêveur elle essayait des poses, Et la candeur unie à la lubricité Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ; Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins, Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne, Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ; Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne, S'avançaient, plus câlins que les Anges du mal, Pour troubler le repos où mon âme était mise, Et pour la déranger du rocher de cristal Où, calme et solitaire, elle s'était assise. Je croyais voir unis par un nouveau dessin Les hanches de l'Antiope au buste d'un imberbe, Tant sa taille faisait ressortir son bassin. Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe ! Et la lampe s'étant résignée à mourir, Comme le foyer seul illuminait la chambre, Chaque fois qu'il poussait un flamboyant soupir, Il inondait de sang cette peau couleur d'ambre !


Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal.


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